TY - GEN TI - Media Pluralism Monitor 2016 Monitoring Risks for Media Pluralism in the EU and Beyond Country report: France AU - Durán Becerra, Tomás AB - La France compte une population de 66,6 millions d’habitants, dont 2,1 millions vivant dans des départements ou territoires d’outre-mer (DOM-TOM), situés parfois à plusieurs milliers de kilomètres de la métropole. La langue officielle du pays est le français, mais une quinzaine de langues régionales sont parlées (souvent marginalement) dans certains départements de la métropole ou dans les DOM-TOM (par exemple : alsacien, basque, breton, corse, catalan, occitan, provençal, kanak, langues créoles, etc.). Si, politiquement, la France se définit comme une République une et indivisible, socialement elle se caractérise par une grande diversité d’origines. Ainsi, 40% des personnes nées entre 2006 et 2008 ont au moins un parent ou un grand-parent immigré alors que 10% ont leurs deux parents qui sont des immigrants. Cependant, la France ne reconnaît pas de minorités en fonction de critères tels que la race, l’origine ethnique ou culturelle, la couleur de la peau, la religion, ou les préférences sexuelles, qui sont considérés comme des critères discriminatoires par la loi. Dans la Constitution française, les citoyens du pays sont considérés comme ayant des droits égaux: «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Il garantit l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction d’origine, de race ou de religion «(article 2). Les minorités ne sont pas reconnues comme détenteurs de droits particuliers, mais néanmoins un certain nombre de lois (notamment dans l’audiovisuel, mais aussi dans le domaine de l’emploi) prennent en compte la diversité de la population et s’attachent à éviter les pratiques discriminatoires à l’encontre de certains groupes. Depuis janvier 2015, la France a été la cible d’attaques terroristes qui ont conduit à l’adoption de dispositions controversées pour lutter contre le terrorisme. L’état d’urgence adopté après les fusillades à Paris le 13 novembre 2015 et ses développements législatifs ont suscité de vifs débats sur les libertés publiques et les conditions d’exercice de la liberté d’expression ou d’information. La loi sur le renseignement du 24 juillet 2015 visant à prévenir le terrorisme et d’autres menaces à la sécurité nationale a ainsi été critiquée pour les menaces qu’elle fait peser sur la confidentialité des sources utilisées par les journalistes. Une autre controverse a entouré le projet de révision de la constitution en vue de déchoir de la nationalité française certaines personnes, tout particulièrement les détenteurs de la double nationalité reconnus coupables de «crimes contre l’intérêt fondamental de la nation». Après de vifs débats, le projet a été finalement retiré par le Président de la République. La France dispose d’un secteur audiovisuel particulièrement abondant en termes d’offre. Sur l’ensemble du territoire métropolitain, 27 chaînes de télévision (9 publiques et 18 privées) sont disponibles gratuitement depuis la généralisation de la télévision numérique terrestre (et diffusent en HD pour les plus importantes). En outre, on compte 41 chaînes de télévision locales (dont la diffusion se limite parfois à une ville) en métropole et 26 chaînes publiques et privées dans les départements et territoires d’outremer. A cela s’ajoutent les chaînes Web et les chaînes de télévision étrangères (disponibles dans les services proposés par les fournisseurs d’accès à l’internet). Au 1er janvier 2016, le nombre de services de télévision reconnus par le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour pouvoir diffuser en France s’élevait à 268. Du fait de cette abondance, on constate depuis plusieurs années la diminution des parts d’audience des chaînes historiques. En outre, le marché de la vidéo à la demande commence à connaître un réel développement tandis que les réseaux sociaux tendent à absorber une partie croissante du budget-temps dont disposent els individus. La presse écrite française, quant à elle, connaît des difficultés plus importantes aussi bien en termes de lecteurs que de chiffre d’affaires. Si de plus en plus de personnes consomment l’information en ligne, notamment sur smartphone, la monétisation de cette pratique reste difficile, notamment du fait de l’usage très répandu de bloqueurs de publicités. Digital News Report, 2016) DA - 2017 UR - https://repositorio.cun.edu.co/handle/cun/4425 ER -